Et pour toujours ce sera l'été - Valentin Spitz
By Prescillia samedi, juillet 09, 2016 Auteurs, Chroniques, Contemporains, JC Lattès, Partenariats, Valentin Spitz
Auteur: Valentin Spitz
Edition: J.C. Lattès
Pages: 250 pages
ISBN: 9-782-709-649-124
~ SYNOPSIS ~
"Au cœur de l'été, Lucas, 17 ans, arrive à Saint-Tropez dans la maison louée par Marc, son père, un acteur célèbre. Le jeune homme n’a de cesse d'attirer l’attention de ce père absent et froid. Livré à lui-même, Lucas se perd dans les nuits tropéziennes, jusqu'à l'arrivée de Marie-Baptiste, sa belle-mère qui gère la carrière de Marc et tente d’occuper la place laissée vacante par sa mère, mystérieusement disparue après sa naissance. Cet été là, le jeune homme va revisiter son histoire familiale et plonger au cœur de ses failles les plus profondes."
~ MON AVIS ~
Je n'avais jamais entendu parler de l'auteur avant que celui-ci me contacte et me propose de recevoir son premier roman paru en Juin 2016. C'est pourquoi je tenais à le remercier une nouvelle fois de m'avoir fait confiance en me proposant de découvrir son univers. Vous n'imaginez même pas la surprise que ce fut de découvrir la gentille attention de Valentin Spitz sur les premières pages du roman. En effet, celui-ci a pris le temps de dédicacer le livre. J'étais aux anges !
Lucas est un jeune adolescent en détresse qui va se mettre en danger et dans des situations les plus folles les unes que les autres pour tenter d'attirer l'attention du seul qui compte encore un peu pour lui, son père. Un appel au secours qui ne semble malheureusement pas entendu au vu du comportement de Marc.
Marc, son père, est un acteur célèbre qui n'en a que pour sa petite personne, égoïste et bourreau des cœurs. C'est un homme assez superficiel qui change de compagne comme de chemise, une fois que leur beauté flétrie. Il est grossier, violent, fou, prêt à tuer son fils par orgueil. Il lui manque sérieusement une case ! Lorsqu'on est plongé dans la lecture, il nous arrive parfois d'avoir peur, de craindre le pire pour les personnes qui entoure cet homme odieux. L'auteur m'avait dit qu'il s'agissait d'un "roman un peu fou", je comprend désormais d'où il voulait en venir.
Enfin, il m'est impossible de ne pas parler du personnage de Marie Baptiste, agent, ex-compagne et future femme de Marc. Elle prend beaucoup de place dans la vie de Lucas et peut-être même un peu trop. Celui-ci reni son autorité et la surnomme couramment Darth Vader. On reconnaîtra bien là une référence à la célèbre Saga Star Wars, c'est parlant et dans l'air du temps. Lucas lui reproche le fait de ne plus avoir de mère, aurait-elle donc quelque chose à voir avec la mort de sa mère ? C'est ce que nous découvrirons plus ou moins sans grandes certitudes puisque l'auteur saura nous déstabiliser avec son style d'écriture peu ordinaire.
Le roman est très court et il est assez difficile d'en résumé le contenu. Le style en est certainement responsable puisqu'il n'y a pas de chapitre. Le découpage se fait sous forme épisodique, sous forme de journal. La forme va par ailleurs renforcer l'idée que la vie de Lucas n'est pas la vie d'un ado ordinaire, mais qu'il s'agit d'une vie fragmentée, détruite, ronger par le chagrin et l'absence d'une figure maternelle indispensable.
C'est un style que j'ai trouvé plutôt déstabilisant avec des paragraphes très courts au milieu de la page mais qui donne un rythme soutenu au récit et lui permet de garder une cohérence, notamment lors des changements de personnages ou de points de vus. On retrouvera également des phrases très longues, sans aucune virgule, qui souligneront la profonde confusion du personnage de Lucas.
Je suis très vite arrivée à la fin de ce roman. Une fin qui m'a surprise et m'a laissée assez perplexe car pour être honnête je ne suis pas sûre de l'avoir bien comprise. Lucas est-il fou ? a-t-il tout inventé ? Qui est vraiment sa mère ? Son père est-il réellement aussi horrible que Lucas nous le laisse paraître ? Bref, je crois que la confusion de Lucas est contagieuse puisqu'elle laisse le lecteur en suspend.
Ainsi, la véritable fin est laissée libre à l'interprétation de chaque lecteur. Je dois dire que la fin m'a fait pensée à la frustration que j'avais ressenti à la fin du film Shutter Island avec Leonardo Di Caprio. Vous comprendrez surement ce que je veux dire si vous l'avez vu.
En résumé, j'ai passé un agréable moment lecture. J'ai eu plaisir à découvrir la plume de Valentin Spitz au travers de ce récit un peu dingue. Je regrette cependant, que la fin soit aussi confuse puisque cela m'a un peu laissé sur ma faim. J'y pense encore et je me demande quel est le fin mot de l'histoire. L'auteur saura peut être nous donner la réponse !
Je vous recommande vivement de découvrir cette plume hors du commun pendant les mois d'été puisque cette lecture s'y prête bien.
Je remercie encore Valentin Spitz et les éditions J.C Lattès pour ce partenariat
Ma Note: 14/20